Les pièges des Plantes Carnivores


On distingue trois grandes catégories de pièges :


Piège actif à mâchoires



Les espècesDico des genresDico Dionaea et Aldrovanda ont des pièges qui sont des trappes formées de deux lobes se fermant grâce à un axe comme une mâchoire : la bordure extérieure des lobes est garnie de nombreuses dents (de 15 à 20 chez Dionaea) qui s'imbriquent lors de la fermeture. Celle-là se produit au moment où la proie entre en contact avec des cils excitables. Les deux lobes légèrement concavesDico chez la dionée se resserrent alors l'un contre l'autre et la proie est digérée grâce à des glandes situées sur leur face interne. La fermeture du piège peut être réalisée en 1/30 s chez Dionaea et en 1/500 à 1/1000 s chez Aldrovanda.


Piège actif à succion

Les pièges à succion. Ces pièges, qui ne peuvent fonctionner qu'en milieu aquatique, sont de petites poches ou utriculesDico plus ou moins transparentes, présentant à une extrémité un orifice entouré de poils ramifiés dont certains commandent le déclenchement du piège lorsqu'une proie (souvent microscopique) les effleure. L'utriculeDico s'enfle alors très brutalement (1/500s) aspirant à la fois l'eau et la proie. Puis l'utriculeDico reprend lentement sa forme initiale en 1/2 h tandis que la proie n'a plus aucune chance de s'échapper. Les espècesDico du genreDico aquatique Utricularia sont munies de tels pièges.



Piège semi-actif à tentacules

Chez les Drosera les feuilles s'incurvent dans la zone où se produit la capture afin d'amener autour de la proie un grand nombre de tentacules. Ceux-là se courbent alors vers la victime et la dirigent vers les glandes digestives situées au centre des feuilles. L'ensemble du processus peut durer d'une minute à plusieurs heures. Il faut de une à deux semaines aux tentacules pour reprendre leur forme initiale.



Chez les Pinguicula, les feuilles peuvent ou non selon les espècesDico se plier légèrement ou s'enrouler pour maintenir la proie. Les tentacules plus petits et plus nombreux que chez les Drosera sont en revanche totalement dépourvus de mouvement.

Piège passif à cornet


Les Sarracenia, les Darlingtonia et les Heliamphora ont des pièges constitués de feuilles transformées en cornets tubulaires. Les insectes attirés par des glandes à nectar pénètrent par l'ouverture qui est située près du sommet du piège. La paroi interne de ce dernier est visqueuse ou garnie de poils dirigés vers le bas, et interdisant toute remontée. Les proies se noient dans le liquide contenu dans le piège .




Piège passif à tentacules




Les Byblis et le Drosophyllum ont des pièges munis de poils glanduleuxDico garnis de mucilageDico. Ces poils sont immobiles.







Piège passif à urne


Les Nepenthes et le Cephalotus portent des feuilles terminées par des urnes ou ascidiesDico, cornets surmontés d'une sorte de couvercle appelé operculeDico. Les proies, attirées par des glandes à nectar, pénètrent dans le piège et glissent sur les parois internes qui sont surmontées d'un bourrelet infranchissable ; elles finissent par se noyer comme dans le cas précédent.




Retour